Face au cynisme, le changement social est en marche ! TÉLEX POUR LA SOLIDARITÉ 10/2016
Les différents licenciements survenus dans nos pays depuis le début de l’année 2016 présentent des points communs dont celui de survenir dans des entreprises rentables, en perte de vitesse (ou les anticipant !), soumises aux exigences toujours plus gourmandes des actionnaires. S’ensuivent d’inéluctables coupes budgétaires dont la variable d’ajustement demeure contre vents et marées les salarié-e-s !
Actrices essentielles de la croissance, les entreprises ont le devoir de mener leurs activités en tenant compte de leur responsabilité sociétale. Certaines, décomplexées, nous expliquent avec cynisme que la digitalisation ou la nécessaire adaptation au marché ne leur permet plus de maintenir LEUR NIVEAU DE BÉNÉFICES !
Une question se pose alors : quelles entreprises avons-nous encore envie de soutenir ? Celles qui œuvrent pour éviter toute fiscalité dans le pays où elles sont implantées, celles dont les dirigeants gagnent quarante fois plus que la moyenne des employé-e-s, celles dont la responsabilité sociétale ne représente qu’un slogan marketing…
Nous, dirigeant-e-s d’entreprises sociales, avons le devoir de démontrer aux citoyens et aux citoyennes qu’il existe d’autres façons d’entreprendre et de bâtir une croissance inclusive basée sur la solidarité ; une croissance générée par des entreprises qui répondent à nos besoins essentiels, qui innovent socialement, qui sont dirigées en toute transparence et qui placent l’humain au centre de l’activité économique.
POUR LA SOLIDARITÉ - PLS défend depuis sa création les entreprises sociales et promeut leur montée en puissance en Europe. La ministre française Martine Pinville travaille pour faire de l’ESS une vraie priorité politique pour l’Europe pendant que la présidence slovaque du Conseil de l’UE choisit comme thème de sa conférence les 30 novembre et 1er décembre 2016 à Bratislava « l’ESS comme vecteur de développement d’emploi ».
Le changement social est en marche. Ne le ratons pas !
Solidairement vôtres,
Françoise Kemajou et Denis Stokkink