La stratégie des Clusters belges en matière d'éco-construction : quelques exemples wallons et bruxellois
Notes d'analyse, Développement durable, avril, 2008
Le cluster, que l’on traduit par le terme de grappe en français, a été défini par le gouvernement wallon comme « un mode d'organisation du système productif établi à l'initiative des entreprises (avec éventuellement la participation de centres de recherches) et se caractérisant par un cadre de coopération portant sur des activités liées, le développement volontaire entre les entreprises de relations de complémentarités, verticales ou horizontales, marchandes ou non marchandes, la promotion d'une vision commune de développement. »
Il s’agit bien en effet d’une vision commune qui est mise au service de l’éco-construction dans les cas wallons et bruxellois des clusters « Éco-construction », « Écobuild »
et celui naissant de la Confédération de la construction wallonne, afin de rendre le secteur plus compétitif.
Cependant, la compétitivité n’est pas considérée comme devant être forcément atteinte à tout prix. La valeur ajoutée des clusters spécialisés en éco-construction se situe certes au niveau de la forme, caractérisée par une approche transversale et progressive, fondée sur la mise en réseau, propre à tout cluster, mais également au niveau du fond, l’éco-construction impliquant une vision durable,responsable, voire sociale.Comment cette vision peut gagner sur la logique de rentabilité, de confort ou de vision à court terme qui semble avoir dominé jusqu’à présent dans le secteur de
la construction, à en croire les professionnels eux-mêmes ? Comment inverser la donne ? Les clusters peuvent-ils, en proposant une offre différente, ainsi influencer et changer la nature de la demande des particuliers ? Quel rôle peut jouer la dimension locale revendiquée par ces clusters belges ?